Nous sommes chrétiens évangéliques et mennonites, dans le brassage des dénominations issues de la réforme, les mennonites ne sont certes pas très connus.

Mais de même que l’on parle de luthériens ou calvinistes en mémoire de Luther et de Calvin, les mennonites tirent leur nom, malgré eux d’ailleurs, de Menno Simons, prêtre et réformateur hollandais (1495-1561). Malgré eux, car les véritables origines de leur mouvement se situent en Suisse vers les années 1520. A Zurich, la Réforme amorcée par Zwingli subissait des divergences profondes entre les réformateurs sur certains points tels que la séparation de l’église et du pouvoir, l’usage de la violence ou la pratique
du baptême.

Ceux qu’une réflexion approfondie de ces questions avait menés à des prises de positions jugées trop radicales furent surnommés « anabaptistes ». Persécutés, ils émigrèrent vers l’Allemagne, l’Alsace, le Pays de Montbéliard, la Hollande, où les autorités étaient disposées à les accueillir. Le cours de l’histoire amena leurs descendants à fuir encore vers d’autres pays et d’autres continents tels que la Russie, puis l’Amérique du Nord et du Sud.

Aujourd’hui, ce nom de mennonites leur sert surtout à s’identifier avec l’ensemble des églises qui se réclament des mêmes principes et qui, grâce à un travail missionnaire et social discret et patient, sont implantées sur tous les continents. Il leur sert également à se distinguer entre toutes les branches de la Réforme, parmi lesquelles le courant mennonite a un service à rendre et une présence à maintenir.